Garde forestier, un vaste métier

On s’est tous retrouvé un jour face à ces arbres marqués d’une croix à la bombe aérosol fluorescente. C’est arbres sont marqués par des gardes forestiers. Voici la rencontre avec l’un d’entre eux.

Michel Watelet, garde forestier, passionné par la nature, également ornithologue, nous a généreusement ouvert ses portes le temps d’un documentaire, c'est un métier assez vaste que nous allons aborder, du contrôle des forêts à la gestion de ses ressources, en passant par les coupes, martelages, inventaires et autre travaux exécutés en milieu forestier. Michel fait partie de la brigade de Nassogne, est responsable du triage de Forrière. Un triage est une grande zone comprenant une partie de forêt mais aussi des villages, des parties de plaines. La brigade de Nassogne est composée de 3 triages. Sur son triage, une partie de forêts soumises dans laquelle il va gérer la forêt, et d’autres parties dites privées pour lesquelles il n’effectue qu’un rôle de surveillance.

Le travail de la gestion des forêts dépend du type de peuplement. Il en existe deux : les résineux, et les feuillus. La façon de travailler sur chaque peuplement est différente.
En résineux, on passe en éclaircie tout les 6 ans en coupant les plus petits bois, on enlève les moins beaux et on garde les plus beaux. Après 80 ans, on met la forêt à blanc, on coupe tout les bois ce qui offre un gros revenu pour la commune responsable.
Ensuite, pour la forêt feuillue, c’est encore différent, on va passer tout les 12 ans prendre une partie des bois mais la forêt va toujours garder un caractère semblable. Une fois en coupe on va prendre les moins beaux bois mais aussi les bois de récoltes, beaux bois à prendre pour un revenu.

En pratique.

Lorsqu’ils passent en coupe dans une forêt feuillue (c'est-à-dire mélangée), ils marquent les bois que les bûcherons vont abattre, les bois qui vont être vendus. Car ne l’oublions pas, la vente de bois constitue avant tout un énorme revenu pour les communes d’Ardennes belges.
Il y a plusieurs critères de sélection d’un bois. On peut choisir de couper un arbre pour en favoriser un autre, un arbre qui fait trop d’ombre, qui prend de la place, qui est en concurrence avec un autre bois, ou à cause d’un problème sanitaire, comme une branche cassée, une attaque de champignon, etc. Mais également de beaux bois arrivés à maturité qui vont rapporter beaucoup à la commune.

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La brigade de 3 personnes s’enfonce de les bois. Un meneur commence à marquer les arbres. Les autres suivent en marquant les bois en fonction de ceux précédemment sélectionnés par le meneur. « Marquer un bois » consiste à faire une flash de caque côté du bois puis d’y imprimer le seau royal à l’aide du marteau royal. Un arbre marqué de cette manière est un arbre délivré, c’est-à-dire qu’il sera vendu. D’autres arbres sont marqués d’un triangle. Ce sont les arbres dits « bio ». Ils sont réservés et servent d’abris pour les oiseaux et les insectes, mais également de nourriture. C’est la partie « conservation de la nature » de ce métier. Lors de la coupe, le garde forestier marque donc les bois, et prend leur mesure. Une fois un arbre mesuré, il crie l’essence du bois et sa circonférence. Par exemple : « chêne, 175 ». Le pointeur, autre garde de la brigade qui les accompagne munit de son carnet, prend note des informations criées. Ce cahier sera par la suite envoyé au marchand pour la vente. La gestion des forêt, la conservation de la nature et le marquage des arbres constituent donc la majeure partie du travail d’un garde forestier. Néanmoins, un quart de son travail est consacré à la partie administrative. Il s’agit d’un rôle d’urbanisme et de surveillance : braconnage, coupe, exploitants qui abattent les arbres, circulation en forêt…

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GALERIE

Prises de vue lors du martelage

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Prises de vue de M. Watelet (ornithilogie)

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