En pratique.

Lorsqu’ils passent en coupe dans une forêt feuillue (c'est-à-dire mélangée), ils marquent les bois que les bûcherons vont abattre, les bois qui vont être vendus. Car ne l’oublions pas, la vente de bois constitue avant tout un énorme revenu pour les communes d’Ardennes belges.
Il y a plusieurs critères de sélection d’un bois. On peut choisir de couper un arbre pour en favoriser un autre, un arbre qui fait trop d’ombre, qui prend de la place, qui est en concurrence avec un autre bois, ou à cause d’un problème sanitaire, comme une branche cassée, une attaque de champignon, etc. Mais également de beaux bois arrivés à maturité qui vont rapporter beaucoup à la commune.


photo de la brigade de 3 gardes forestiers qui discutent avant le marquage

La brigade de 3 personnes s’enfonce de les bois. Un meneur commence à marquer les arbres. Les autres suivent en marquant les bois en fonction de ceux précédemment sélectionnés par le meneur. « Marquer un bois » consiste à faire une flash de caque côté du bois puis d’y imprimer le seau royal à l’aide du marteau royal. Un arbre marqué de cette manière est un arbre délivré, c’est-à-dire qu’il sera vendu. D’autres arbres sont marqués d’un triangle. Ce sont les arbres dits « bio ». Ils sont réservés et servent d’abris pour les oiseaux et les insectes, mais également de nourriture. C’est la partie « conservation de la nature » de ce métier. Lors de la coupe, le garde forestier marque donc les bois, et prend leur mesure. Une fois un arbre mesuré, il crie l’essence du bois et sa circonférence. Par exemple : « chêne, 175 ». Le pointeur, autre garde de la brigade qui les accompagne munit de son carnet, prend note des informations criées. Ce cahier sera par la suite envoyé au marchand pour la vente. La gestion des forêt, la conservation de la nature et le marquage des arbres constituent donc la majeure partie du travail d’un garde forestier. Néanmoins, un quart de son travail est consacré à la partie administrative. Il s’agit d’un rôle d’urbanisme et de surveillance : braconnage, coupe, exploitants qui abattent les arbres, circulation en forêt…